La faim des femmes


DavidKarape La faim des femmes Ajouté le 10/03/2007 à 11h24
C’est un drôle
Au fond
Faire un rôle
Fécond
D’un élève
Qui mente
Et quémande
La grève
Des sentiments …

L’amateur
Des femmes
Dès mes jours
D’enfance,
Mon moteur
S’étouffe,
Ma Peugeot
Antique
Ralentit
Sa course,
Dans la rue
S’arrête
Aussitôt
Que je vois
Décorée
En fête
Une grue
Adossée
Au béton.
Aux yeux
Noirs
Qu’expriment
Nonchalance –
C’est l’ozone
Réel,
C’est la chance
De danser
Au chaud lit –
Je l’aurai !

Une chambre
D’hôtel
Dotée
De l’âpre
Goût –
J’écoute
Sa parole
Pressante
D’une maraude
Déchue.
Redressant
Sa jupe
J’attrape
Son regard –
Il me tape
Comme le vent
Au quai
De la gare.
Naguère
Elle était
Si facile
Jetée
Au plancher.
Souvent
Elle cherchait
L’asile.
Aucun.
Hormis
Des termites
Que je cane.

C’est le jet
De salive
Auprès
Des semelles :
Une femelle
Naïve,
Courbée
De la gêne.

Sans habits
Et sans gants,
Sans coutumes
Où j’habite,
Aux dents sanglantes
Je remue
Tes genoux.
Nous nous
Aimons
Ardemment.
Je monte
Et j’entête:
Tu cèdes
Lentement …

C’est un drôle
Au fond
Faire un rôle
Fécond
D’un élève
Qui mente
Et quémande
La grève
Des sentiments …

Soit une grue –
Très sale d’écume,
Soit une vierge
Née dans la neige
Elles sont à nous
Les herbes d’amour
Plus que la vie.
Mes yeux chavirent ...


Jenna-Pascal RE: La faim des femmes Ajouté le 10/03/2007 à 11h32
Bel écrit qui nous laisse sur une imaginaire débauche des
sens sans fausses pudeur!
Bonne continuation
Au plaisir de te lire
Jenna-Pascal le 10-03-2007

Plume
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