Paris
ichanour | Paris | Ajouté le 18/01/2007 à 20h46 |
Janvier 2007 Paris se couvre dans sa brume Telle une reine dans son voile Pour se dévoile, elle s’assume Sous une lumière matinale Qui, tantôt s’éteint, tantôt s’allume Puis se démet et s’emballe Et lui ôte une enveloppe d’amertume La préparant au prochain bal Comme je t’aime, Paris la plus belle capitale ! Paris l’amour aux sentiers et aux ruelles Aux coins des cathédrales et aux parcs des jardins Au milieu de la foule et dans les grandes citadelles On s’enlace, on se berce et on se prend par les mains Puis, on fredonne tous les airs habituels On escalade les immeubles et à l’immédiat, on descend Et après des dizaines de prouesses sensuelles On accourt dans tous les sens et après, on revient Comme je t’aime, Paris des autres et des miens Paris la fête matin et soir Paris l’amour à cent ans Paris l’honneur et la gloire Paris l’encens, les arômes et les parfums Paris l’effondrement et le désespoir Paris le goût et le palet de tous les vins Paris les fûts et les immenses réservoirs Paris la classe et le sens des humains Combien je t’aime Paris l’insens, le surhumain et l’inhumain Moi qui souffre et qui peine Je me repose et je respire Quand je flâne près de la Seine Parmi les mâts de ces navires Une bouffée d’air dans mes veines Et me donne la force de réagir Sans fatigue, sans souci et sans gêne Sans s’intimider et sans rougir Comme je t’aime, Paris des plaintes et des soupirs Quand je flâne à Montparnasse Tous les soirs au crépuscule Pour siroter un thé de glace Ou un cocktail qui remonte ou qui stimule Dans les cafés sur les terrasses Et quand l’aurore se dissimule Aux ronds points des grandes places Dans ma tête, tout s’éclaircit et se bouscule Combien je t’aime quand tu flambes et quand tu brûles Au bord du Quai d’Anatole France La où se parent les bateaux mouches Les uns se frôlent et se lancent Les autres boudent puis se touchent Au bruit des jeunes qui s’invitent à la danse D’autres s’embellissent et se douchent Quand ils regardent les gens qui passent Dans une écluse qui, pour s’ouvrir, elle se bouche Comme je t’aime, Paris l’essence et la souche ! Dans les bus et aux métros des banlieues Ces belles dames qui suffoquent de colère Dans ce grand Paris intrigant et curieux Ce Paris de tristesse et de galère Mais dès qu’elles ouvrent les yeux Et quand elles parviennent à regarder par terre Elles puissent implorer le grand Dieu Entre leurs nombreuses crises de nerfs De leur sauvegarder le Paris de la paix et de la guerre Tu m’envoûtes et tu me tues Tu crées l’ensemble de mes envies Tu m’aliènes et tu t’en fous Tu m’enflammes toute la vie Tu m’as correctement battu Mais je suis heureux et ravi De t’avoir si bien connu Car tu me redonnes de l’élan et de la survie A toi, Paris la mort, Paris la vie! Je m’en vais définitivement Mais je ne suis pas mécontent Mais j’ai un malaise de parcours Qui va m’accompagner pour longtemps Je vais t’envoyer des poèmes tous les jours Qui te rappelleront de temps en temps Mais sans remord ni détour Toutes les belles choses de l’Orient A toi, Paris le respect et la passion Si je peux émettre un souhait Qui me tient et serre le cœur Rappelle-toi qu’au prochain mois de mais Je ne serai pas présent pour les fleurs Car je ne peux pas t’offrir des œillets En gage d’amour et de bonheur Mais à la place, des rameaux d’olivier Qui en séchant, dégageront des odeurs A toi, Paris l’indiscrétion et la pudeur |
loreley89 | RE: Paris | Ajouté le 18/01/2007 à 20h56 |
Bravo Ichanour ..Tu aimes Paris, mais Paris ne t'oubliera pas..Paris n'oublie jamais ses enfants, et ils lui reviennent souvent...Ichanour, bravo...Tu offriras à Paris tous les parfums de l'Orient..et j'espère que ton coeur nous restera |
ichanour | RE: Paris | Ajouté le 18/01/2007 à 21h20 |
Paris mérite des milliers de poèmes, quant à mon coeur...Il résiste. |
Seb. | RE: Paris | Ajouté le 18/01/2007 à 21h23 |
Bien joué, voilà de la poésie bravo à plus. |
j.cha | RE: Paris | Ajouté le 18/01/2007 à 21h27 |
puisante et belle declaration d'amour |
Lysée-Hodinia | RE: Paris | Ajouté le 18/01/2007 à 21h53 |
Bonsoir ! Quelle Beauté ! Je reste époustouflée de cette Lecture, de ces mots, de cet Hommage-là! Cela ressemble tellement peu à ces autres écrits.... ( Et toi qui m'avais commenté un certain soir, qui te demandais ce que je faisais sur ce site, avec mon Ecriture... Je te questionne : qui est-tu pour écrire un tel Trésor en ayant écrit autant de violences et de duretés??) Que Paris te rende en retour son Hommmage ! |
ichanour | RE: Paris | Ajouté le 19/01/2007 à 07h23 |
J'ai peint de la violence qui me touche au plus profond de moi-même. Je veux attirer l'attention des gens et surtout des poètes sur des horreurs qui s'exécutent au nom de la démocratie et du monde libre. Pour y arriver, il faut savoir choisir ses termes quitte à prendre des risques. |
Webmaster . Seb | RE: Paris | Ajouté le 22/01/2007 à 19h13 |
très beau |
ichanour | RE: Paris | Ajouté le 24/01/2007 à 22h10 |
J'ai connu Paris en 1980. Je l'ai quitté en 1985, puis je m'y rends de temps en temps et chaque fois que je le fais, je ressens le premier sentiment tel que je l'ai vécu depuis des années. Le charme de Paris, sa grandeur, sa beauté sont intouchables malgré les quelques tentations malheureuses d'intimidation des uns et des autres. Mais bravo de ne pas l’oublier. |
Lysée-Hodinia | RE: Paris | Ajouté le 24/01/2007 à 23h07 |
Bonsoir, Ichanour ! Qu'il est très agréable de te lire sous de tels mots! Tu as vu Paris et sa Beauté, et sa pauvresse visible, tu as su lui rendre un bel Hommage, j'espère que tu la verras toujours ainsi! Un jour, elle fut en colère, elle connut des misères, elle en a des cachées malheureusement---- Je la connais assez mal, mais je la découvre au fil des lectures par-ci, par-là! Merci pour ce poème, tu as ici, un registre où je préfère te lire, j'ose l'avouer!!! |
ichanour | RE: Paris | Ajouté le 25/01/2007 à 08h41 |
Dans mon prochain roman, un des personnages principaux sera d'un côté Paris et de L'autre Tunis que j'ai décris tous les deux dans deux poèmes: Paris et déclaration. J'essaie de raconter une histoire d'amour dans un mariage mixte, abimée par des problèmes culturels des uns et des autres. |
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